L’échinococcose alvéolaire ou, plus communément maladie du renard, est une pathologie due à la forme larvaire du cestode Echinococcusmultilocularis pour être plus simple c'est de la famille des ténias. Maladie rare mais potentiellement trés grave, elle provoque chez l’homme des lésions nécrotiques au niveau du foie qui peuvent engager le pronostic vital du patient ! La maladie évolue lentement et les signes cliniques apparaissent de 1 à 5 ans après infestation.
Le cycle naturel d’Echinococcusmultilocularis dépend d’une relation entre la proie (rongeur) et le prédateur (carnivore). Les hôtes définitifs du ver sont les carnivores domestiques et sauvages, principalement les renards, les chiens et les chats.
Le ver adulte se développe dans l’intestin du carnivore. Les œufs sont évacués dans le milieu extérieur lors de la défécation.
Les œufs, éléments de résistance et de dissémination, constituent le stade infectant et peuvent demeurer dans l’environnement jusqu’à 2 ans à des températures comprises entre –30°c et +30°c avant d’atteindre un rongeur. Les rongeurs se contaminent par ingestion de végétaux souillés. Les larves migrent dans le foie via le système sanguin où elles vont s’enkyster et provoquer des lésions hépatiques d’aspect alvéolaire blanchâtre (d’où le nom d’échinococcose alvéolaire).. Les carnivores s’infecteront à leur tour en se nourrissant de rongeurs infectés. Le cycle est alors bouclé.
L’infection de l’homme par les œufs d’echinocoque est principalement liée à:
La manipulation des carnivores
- L’ingestion d’aliments crus : fruits des bois, plantes (pissenlits), champignons et légumes de potager contaminés par des œufs ;
- La consommation d’eau souillée par les matières fécales de carnivores parasités Certaines activités professionnelles comme l‘agriculture ;
- Certaines activités de loisir comme le jardinage ou la cueillette.
L’aire de distribution du parasite s’étend sur tout le territoire français dont le département 45 depuis 5 ans et le nombre de nouveaux cas humains est en constante augmentation depuis une vingtaine d’années. De plus, la colonisation des villes par les renards entraîne une dissémination des œufs d’Echinococcusmultilocularis dans l’environnement. Le risque de contamination humaine n’est donc pas nul, mais comparativement à d’autres parasitoses, il reste limité.
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